Fiche numéro : 12
Mars - Woolf
Fiche n°12 – Mars 2020
Vers le phare de Virginia Woolf
traduit de l'anglais par Françoise Pellan en 1996 pour les éditions Gallimard.
Titre original : To the lighthouse
Année de première publication : 1927, Hogarth Press
Année de première traduction en français : 1929 par M. Lanoire aux éditions Stock.
C'est l'été, dans la maison de vacances de la famille Ramsay les enfants grouillent, rêvent et explorent les alentours. Les amis des parents lisent, peignent, se jaugent et s'abîment dans leurs songes. Le Phare, quant à lui, veille et baigne de lumière les ténèbres des uns et des autres. Ses rayons seront les seuls occupants de la maison qui restera abandonnée durant les longues années de guerre. Ce récit se déploie à travers une construction romanesque audacieuse qui retranscrit les pensées des personnages, parfois cinglantes, impitoyables, mais révélant aussi leurs faiblesses.
Remarquablement maîtrisé, ce roman est une méta-réponse à l'un des personnages, Charles Tansley - philosophe en herbe habité par une tenace misogynie- qui est convaincu que « les femmes sont incapables de peindre, incapables d'écrire ». La dimension féministe qui traverse ce livre marquera notamment Pierre Bourdieu qui en fera le cœur de son fameux essai La domination masculine (Seuil, 1998). Virginia Woolf signe donc un roman magistral dont la puissance poétique touchera indéniablement le lecteur.
L'autrice : Née en 1882 à Londres dans une famille recomposée et très impliquée dans la vie culturelle, Virginia Woolf commencera à écrire très tôt et publiera dès 1915. D'un génie indéniable, ses romans, essais et nouvelles dépassent leur temps et constituent des inspirations majeures de la littérature contemporaine ; parmi les plus fameux : Une chambre à soi, Mrs Dalloway ou encore Orlando. Très tourmentée, Woolf mettra fin à ses jours en 1941 en se jetant dans une rivière.
Extrait p.275: « Et comme il arrive parfois quand le temps est très beau, les falaises paraissaient sentir la présence des navires, et les navires, celle des falaises, comme s'ils échangeaient à leur manière quelque message secret. Car le Phare, si proche du rivage parfois, en paraissait ce matin, dans cette brume légère, considérablement éloigné. »
Fiche rédigée par Amel Zaïdi
Vers le phare de Virginia Woolf
traduit de l'anglais par Françoise Pellan en 1996 pour les éditions Gallimard.
Titre original : To the lighthouse
Année de première publication : 1927, Hogarth Press
Année de première traduction en français : 1929 par M. Lanoire aux éditions Stock.
C'est l'été, dans la maison de vacances de la famille Ramsay les enfants grouillent, rêvent et explorent les alentours. Les amis des parents lisent, peignent, se jaugent et s'abîment dans leurs songes. Le Phare, quant à lui, veille et baigne de lumière les ténèbres des uns et des autres. Ses rayons seront les seuls occupants de la maison qui restera abandonnée durant les longues années de guerre. Ce récit se déploie à travers une construction romanesque audacieuse qui retranscrit les pensées des personnages, parfois cinglantes, impitoyables, mais révélant aussi leurs faiblesses.
Remarquablement maîtrisé, ce roman est une méta-réponse à l'un des personnages, Charles Tansley - philosophe en herbe habité par une tenace misogynie- qui est convaincu que « les femmes sont incapables de peindre, incapables d'écrire ». La dimension féministe qui traverse ce livre marquera notamment Pierre Bourdieu qui en fera le cœur de son fameux essai La domination masculine (Seuil, 1998). Virginia Woolf signe donc un roman magistral dont la puissance poétique touchera indéniablement le lecteur.
L'autrice : Née en 1882 à Londres dans une famille recomposée et très impliquée dans la vie culturelle, Virginia Woolf commencera à écrire très tôt et publiera dès 1915. D'un génie indéniable, ses romans, essais et nouvelles dépassent leur temps et constituent des inspirations majeures de la littérature contemporaine ; parmi les plus fameux : Une chambre à soi, Mrs Dalloway ou encore Orlando. Très tourmentée, Woolf mettra fin à ses jours en 1941 en se jetant dans une rivière.
Extrait p.275: « Et comme il arrive parfois quand le temps est très beau, les falaises paraissaient sentir la présence des navires, et les navires, celle des falaises, comme s'ils échangeaient à leur manière quelque message secret. Car le Phare, si proche du rivage parfois, en paraissait ce matin, dans cette brume légère, considérablement éloigné. »
Fiche rédigée par Amel Zaïdi