mercredi 12 avril 2023 à 19h30
Frédérique Leichter-Flack : le pouvoir de la littérature
Thème : Rencontres et Débats
Librairie Millepages à Vincennes
À l'occasion de la parution de son nouvel essai, Pourquoi le mal frappe les gens bien ? La littérature face au scandale du mal, Flammarion, nous vous proposons une rencontre en compagnie de Frédérique Leichter-Flack.
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Réservation indispensable dans la limite des places disponibles
Résumé éditeur
Ce qui ne devrait jamais se produire arrive parfois pourtant. Lorsque la vie bascule, et que l'injustice du sort sidère, c'est tout notre univers de sens qui chavire. Nous avons beau savoir que l'innocence ne protège pas et que le mal frappe à l'aveugle, le vertige nous gagne. Comment vivre dans un monde où des choses affreuses arrivent à des gens bien ? La philosophie et la théologie ont proposé des solutions pour relever le défi. Mais elles peinent à soulager le sentiment de scandale, quand elles ne le renforcent pas encore en prétendant passer outre. Sans Providence à qui adresser sa plainte, auprès de quelle instance faire appel ? Cette cour d'appel existe. C'est la littérature. Elle n'a certes pas le pouvoir d'effacer les dommages. Mais elle offre au moins la reconnaissance sans laquelle le désarroi ronge, en affrontant le scandale du mal sans chercher à le nier. Du Roi Lear de Shakespeare à Némesis de Philippe Roth, en passant par Dostoïevski, Charlotte Brontë, Kafka ou Camus, les grandes fictions explorent la signification que la rencontre du mal peut avoir dans nos vies. En nous libérant des mauvaises interprétations des «épreuves», celles qui culpabilisent, emprisonnent dans la sidération et empêchent d'avancer, elles nous ouvrent un chemin en littérature pour surmonter la perte de sens. Et guérir.
L'autrice
Frédérique Leichter-Flack enseigne les humanités politiques et la littérature à Sciences Po Paris. Professeure des universités au Centre d’Histoire de Sciences Po, elle est notamment l’auteure du Laboratoire des cas de conscience (Alma 2012, Champs Flammarion 2023) et de Qui vivra qui mourra. Quand on ne peut pas sauver tout le monde (Albin Michel, 2015).