vendredi 8 avril 2022 à 20h30
Festival L'Afrique en marche : rencontre avec Chika Unigwe, Diadié Dembélé et Mahamat-Saleh Haroun
Thème : Rencontres et Débats
Auditorium Coeur de ville,
98, rue de Fontenay
Vincennes
Dans le cadre du festival l'Afrique en marche, nous vous proposons une rencontre littéraire en compagnie de trois auteurs de talent. Ce sera l'occasion de découvrir l'écrivaine nigériane Chika Unigwe de passage en France pour son roman Fata Morgana, aux éditions Globe, le romancier et poète malien Diadié Dembélé qui publie Le duel des grands-mères, aux éditions Lattès, ainsi que le franco-tchadien Mahamat-Saleh Haroun pour son roman Les culs-reptiles chez Gallimard.
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La rencontre aura lieu à l'auditorium de Coeur de ville à Vincennes à 20h30
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Réservation indispensable dans la limite des places disponibles
Chika Unigwe, Fata Morgana, Globe
L’offre est brute, directe : C’est 30 000. 30 000 euros pour quitter Lagos et le désespoir qui tue. 30 000 euros pour atteindre l’Europe débordante de richesses. Une dette à laquelle s’ajoute le loyer qu’il faut rembourser par mensualités en travaillant dix heures par jour dans une rue du quartier chaud d’Anvers. Sisi, Ama, Efe et Joyce ont quitté le Nigeria, animées par cette volonté universelle : survivre pour se construire une vie meilleure. En attendant, elles partagent un modeste appartement et rejoignent chaque soir les vitrines du quartier rouge, les yeux rivés sur les promesses de l’Europe.
Mais soudain, le meurtre brutal de Sisi fait voler en éclats la routine et les silences. Et c’est toute leur histoire qui surgit alors des profondeurs de l’humanité.
Dans ce roman haletant et débordant d’une énergie vitale, Chika Unigwe raconte avec verve, grâce et passion la trajectoire de ses héroïnes malmenées par la vie, mais bien décidées à prendre leur avenir en main. Elle livre ainsi un regard rare sur la migration au féminin, le prix du déracinement et la brutalité du rêve occidental.
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Diadié Dembélé, Le duel des grands-mères, JC Lattès
Parce qu’il fait l’école buissonnière pour lire, manger des beignets et jouer aux billes, parce qu’il répond avec insolence, parce qu’il parle français mieux que les Français de France et qu’il commence à oublier sa langue maternelle, Hamet, un jeune garçon de Bamako, est envoyé loin de la capitale, dans le village où vivent ses deux grands-mères.
Ses parents espèrent que ces quelques mois lui apprendront l’obéissance, le respect des traditions, l’humilité.
Mais Hamet en rencontrant ses grands-mères, en buvant l’eau salée du puits, en travaillant aux champs, en se liant aux garçons du village, va découvrir bien davantage que l’obéissance : l’histoire des siens, les secrets de sa famille, de qui il est le fils et le petit-fils. C’est un retour à ses racines qui lui offre le monde, le fait grandir plus vite.
Un premier roman bouleversant, porté par une langue pleine d’inventivité et de poésie.
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Mahamat-Saleh Haroun, Les culs-reptiles, Gallimard
Bourma Kabo, las de faire partie de la communauté nationale de la glandouille, accepte de relever un inimaginable défi : représenter son pays de sables — les autorités plus que corrompues le lui imposent — aux jeux Olympiques de Sydney, en 2000. Épreuve de natation, cent mètres.
Alors qu’il sait à peine flotter dans un fleuve boueux, il plonge corps et âme dans l’aventure. C’est ainsi que d'Afrique en Australie commence l'extraordinaire odyssée d’un Ulysse candide des temps modernes, avec aussi les magiciennes Circé des médias, et sa tant convoitée Ziréga, nouvelle Pénélope.
Ce roman est un sérieux divertissement. Il nous raconte que « le propre de l’homme est de ne pas servir le mensonge », en une impitoyable et malicieuse radiographie d’un pays sahélien et de tout un continent aux peuples bannis de culs-reptiles sous les mirages de l'Occident.