La part des lâches

L'autrice nous y montre une facette à la fois perdue, désabusée, et en même temps pleine de rêves de la jeune génération aujourd'hui. Nous suivons la convalescence et les questionnements existentiels d'une jeune femme qui, suite à un burn-out, quitte la ville pour s'installer chez un groupe d'amis vivant en communauté dans une grande maison en pleine campagne. Cela l'arrange quelque part de se fondre dans ce quotidien où l'intimité et l'individu sont écartés au profit du groupe dans toutes les tâches du quotidien, jusque dans le partage des chambres et des choix alimentaires. Mais vivre ainsi au rythme du collectif demande une certaine résilience, et ce qui au départ est vécu comme une facilité devient rapidement une contrainte. Le besoin de se retrouver, de s'affirmer pour se reconstruire va la pousser à se retrancher dans la forêt où elle trouve par hasard des champignons qui s'avèrent posséder des propriétés hallucinogènes.

En combinant leurs connaissances sur ce sujet, les volontés et désirs quant à la suite à donner à l'éventuelle possibilité d'exploiter ces champignons vont cristalliser les tensions déjà présentes au sein des différents membres du groupe. La part des lâches, serait-ce en définitive celle de ceux qui n'osent pas rompre avec notre société? ou bien au contraire celle de ceux qui osent, et ainsi sont dans une fuite en avant au lieu d'affronter la réalité ?