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Peindre, pêcher et laisser mourir

Peindre, pêcher et laisser mourir

de Peter Heller

chez Actes Sud

Paru le 05/04/2017

10,30€ Disponible à Millepages
Quantité

Chronique de Pascal Thuot

Du 08/04/2017

Jim Stegner, peintre jouissant d'une belle côte et fondu de pêche à la mouche semble aller mieux. Du moins, c'est ce que tout le monde veut croire comme Steve le galeriste qui se fait du gras avec son nom. Jim a mis de l'eau dans son vin. Mais peut-on dire pour autant que ses blessures se sont refermées ? Alce, sa fille chérie, digne portrait de son père, est morte dans des circonstances sordides quelques années auparavant. Le drame a fait exploser son mariage. Jim a sombré. Un soir, dans un bar, un type s'est permis quelques mots salaces sur Alce. Jim a vu rouge et a tiré sur le type sans le tuer mais c'est suffisant pour l'envoyer en cabane quelques temps.
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Mais à présent, on vous l'a dit, ça va mieux. Jim a quitté Santa Fé pour Paonia dans le Colorado. Ce qu'il peint plaît beaucoup. La nature le console, la rivière nettoie ses blessures. Jusqu'au jour où, aux abords d'un spot de pêche, il tombe sur deux bonhommes qui rouent de coups une petite jument. Jim n'est pas du genre à rester sans rien faire devant une telle infamie et dérouille le duo de butors. Beau geste mais mauvaise pioche car ces gars-là n'aiment pas qu'on les contredise. Jim vient de mettre le doigt dans un engrenage dont il ne sortira peut-être pas indemne. Mais au fond qu'a-t-il à perdre ?.
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J'avais adoré « La constellation du chien » (Actes Sud, 1013, repris en Babel), mélange étonnant de nature writing et de fiction post-apocalyptique. J'avais été particulièrement sensible au tempérament de conteur de Peter Heller, sa capacité à injecter des éblouissements poétiques dans le chaos d'un monde perdu ainsi que la tonicité de ses scènes d'action et sa mélancolie en partage..
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Je retrouve dans ce deuxième roman tout ce qui m'avait frappé et enchanté dans "La constellation du chien". Beau personnage, épais et complexe, Jim Stegner est issu d'une famille de bûcherons de l'Oregon qui trouve seul le chemin de la peinture. C'est un instinctif, un roc au cœur d'artichaut, un homme touchant à bien des égards mais inquiétant aussi lorsqu'il laisse libre cour à sa fureur..
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La générosité narrative, l'énergie et la pensée écologique de Peter Heller font penser au jeune Jim Harrison de « Wolf » ou « D'un bon jour pour mourir ». On entrevoit aussi l'ombre de James Crumley dans certains traits d'humour désabusés et cette philosophie de la vie qui respire le grand air..
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Avec "Peindre, pêcher et laisser mourir", Peter Heller nous offre des vacances, certes mouvementées mais un sacré bol d'air quand-même. Il se peut que subsiste sur la langue du lecteur un arrière-goût de poudre à canon et sous la pulpe des doigts les vibrations résiduelles d'une jolie montée d'adrénaline..

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Peintre en vogue, pêcheur ardent, philosophe artisanal, Jim Stegner est embarqué dans un engrenage fatal le jour où il prend la défense d'une petite jument maltraitée. Retour de Peter Heller après La Constellation du chien. Action, fureur et poésie.
EAN
9782330076122
DATE PARUTION
05/04/2017
SUPPORT
Poche
PAGES
480
POIDS
0.334g